L'ENNEAGRAMME

Vulgarisé depuis les années 70 par Ichazo, Naranjo, Palmer, Maitri, Vidal, Halin et Prémont, entre autres, l’Ennéagramme est un outil de tradition orale. Le mot vient du grec et signifie figure à neuf points. Aujourd’hui en français il fait référence à un diagramme et un système d’étude de la personnalité. Il a pour but de mieux se connaître et mieux comprendre l’autre.
Il part d’une théorie de la personnalité qui propose que chacun a, à la naissance, un potentiel immense. Le cercle représente l’infini nombre de comportements possibles entre la personne et le monde extérieur. Ces multiples comportements sont ramenés à 9 facettes principales. En fonction de ses premières expériences de vie, l’enfant va percevoir le monde extérieur d’une certaine façon et surprivilégier une de ces facettes par rapport à d’autres.
Avec le temps nous développons une vision du monde, des valeurs et des croyances qui dépendent de notre facette dominante. Le temps passant, nous ne voyons plus le monde qu’avec les certitudes de notre point de vue, persuadés d’avoir raison et que les autres ont tort. En oubliant les autres facettes de nous-mêmes, nous nous privons de nombreux potentiels.
L’Ennéagramme propose de mettre un nom sur cette facette dominante pour mieux nommer les autres facettes qui coexistent en nous et réveiller ainsi le reste de notre potentiel. Au mot facette on peut associer les mots de personnalité, ennéatype, caricature, coquille, rôle, costume, masque, ego, personnage… autant de mots qui indiquent ce qui n’est pas à Soi, ce qui est venu de l’extérieur, ce qu’on a appris pour se protéger. Notre vrai Moi est donc très bien sécurisé, comme un trésor, par différentes couches de résistance qui servent d’amortisseurs contre les agressions du monde extérieur. L’intérêt de l’Ennéagramme c’est qu’il clarifie où, quand et quoi détendre et qu’il nous indique la voie vers la personne que nous sommes au-delà de notre personnalité.
D’autre part, l’Ennéagramme a pour base l’idée que tout être humain dispose de trois formes d’intelligence ou centres : le centre Instinctif qui privilégie l’action, le centre émotionnel qui privilégie le ressenti et le centre mental qui privilégie la réflexion. Nous avons un centre réprimé, négligé parce que ses façons d’agir ont été déclarées indésirables par l’entourage. Pour compenser nous avons surinvesti un centre présumé plus capable de fournir des réponses à notre vie. Ce centre préféré sera source de fierté puisqu’on y excelle.
Prendre conscience de son centre et de son ennéatype c’est commencer à :
- Se recentrer et s’observer sans jugement
- Identifier sa manière de percevoir le monde
- Repérer ses points de fragilité et le « piège » qui met en pilote automatique
- Réouvrir l’accès aux autres facettes, aux autres possibles.
L’Ennéagramme met donc en évidence les 9 grandes stratégies que nous adoptons au quotidien :
1 : Ne pas faire d’erreur
2 : Aider les autres
3 : Chercher la première place
4 : Etre original
5 : Chercher à comprendre
6 : Chercher l’approbation
7 : Etre optimiste
8 : Chercher le pouvoir
9 : Ne pas faire de vague
Chacun privilégiant certaines stratégies sur d’autres, pour le meilleur ou pour le pire.
Loin d’être un système enfermant et réducteur, il propose encore bien d’autres possibilités d’évolution grâce notamment aux différents niveaux de développement et aux sous-types.
Le but final est de gagner en liberté en apprenant à nous désidentifier de nos comportements automatiques.
Source : http://www.cee-enneagramme.eu et Marianne Laurencis

« Ce qu'on ne veut pas savoir de soi-même
finit par arriver de l'extérieur comme un destin »
Carl Gustav Jung